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A présent, avant de lire cet article synthétique qui survole le sujet : Qu’est ce que la procrastination ? Bienvenue à nouveau sur Coach Anti Procrastination ! 🙂
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Table of Contents
ToggleIntroduction
La procrastination est un problème courant qui touche les personnes de tous âges et de tous horizons.
Elle est défini comme le fait de retarder ou de reporter des tâches jusqu’à la dernière minute, ou au-delà de leur échéance.
Alors que la procrastination peut être une partie normale de la vie, pour certains, cela peut devenir un problème sérieux qui interfère avec leur capacité à accomplir des tâches importantes.
Etes-vous sujet au gaspillage de temps sur des activités peu profitables : consulter des contenus à tire larigot au lieu de vous concentrer sur l’essentiel ? Aie Aie !
Une brève histoire culturelle de la procrastination (et de son retournement moral)
Le mot « procrastination » apparaît dès les débuts de l’époque moderne, à une époque où temporiser n’était pas encore vu comme une faute. Comme l’explique Marie My Lien Rebetez, chercheuse en psychopathologie à l’Université de Genève, le terme renvoyait initialement à une attitude réfléchie : savoir attendre le bon moment pour agir, prendre du recul avant de s’engager. En d’autres termes, différer n’était pas encore suspect, mais parfois perçu comme une forme de sagesse.
C’est au XVIIIe siècle, avec l’émergence de la pensée libérale et de l’individu productif, que la procrastination change de statut. Elle devient le signe d’un manquement aux obligations – non seulement vis-à-vis de soi, mais aussi d’autrui. Rebetez souligne que c’est à cette époque que le terme commence à se teinter de culpabilité morale, car on l’associe de plus en plus à la paresse.
Au XIXe siècle, la révolution industrielle parachève cette bascule. Le retard, l’attente, l’inaction deviennent incompatibles avec l’idéal de performance, de productivité et d’efficacité. Être « en retard » revient alors à rater sa vocation, son utilité sociale, voire sa vie.
Mais aujourd’hui ? Les regards se nuancent, voire s’opposent.
D’un côté, certains continuent de voir dans la procrastination une forme d’évitement pathologique. De l’autre, des voix discordantes défendent une lecture plus subtile, voire positive, de cette tendance à différer. C’est notamment le cas du philosophe américain John Perry, professeur à Stanford, qui célèbre les vertus de la « procrastination structurée ». Il soutient qu’en différant certaines tâches qu’on redoute, on en accomplit d’autres – parfois tout aussi utiles, voire fondatrices. Il va jusqu’à affirmer, avec humour, que la procrastination a été un moteur de l’innovation humaine :
« Qui a inventé la roue ? Ce n’était sûrement pas un enfant docile à qui sa mère avait ordonné de l’inventer. C’était probablement un môme qui devait aller déplacer des objets lourds… et qui a trouvé un moyen plus simple de le faire. »
Autrement dit, dans cette perspective, la procrastination n’est pas un obstacle, mais un détour fertile.
En 2010, les Éditions Anabet ont même lancé à Paris la première Journée mondiale de la procrastination. Son fondateur, David d’Équainville, parle de la procrastination comme d’une stratégie de défense psychique : une forme de résistance à une société jugée trop brutale, trop rapide, trop exigeante. Une sorte de système immunitaire émotionnel.
Rebetez abonde dans ce sens : selon elle, cette relecture bienveillante de la procrastination pourrait expliquer pourquoi nous sommes de plus en plus nombreux à reporter. Non pas par fainéantise, mais par besoin de sens, de respiration, de souveraineté intérieure.
Source : https://www.scienceshumaines.com/je-procrastinerai-demain_fr_38346.html de Philippe Lambert – Publié le 27 mai 2017
Quels sont les traits de caractères des procrastinateurs ?

Les personnes qui luttent contre la procrastination ont souvent certains traits de personnalité qui les rendent plus enclines à ce comportement.
Ceux-ci incluent :
- Le perfectionnisme
- une faible estime de soi,
- la peur de l’échec et
- la difficulté à gérer le stress.
Les personnes perfectionnistes peuvent reporter des tâches parce qu’elles ont peur de ne pas les faire parfaitement.
Ceux qui ont une faible estime de soi peuvent éviter des tâches parce qu’ils sentent qu’ils ne seront pas capables de les faire assez bien.
La peur de l’échec peut amener les gens à éviter complètement les tâches difficiles.
Tandis que la difficulté à gérer le stress peut amener les gens à tergiverser afin d’éviter de se sentir dépassés.
Une méta-analyse de 2007 publiée dans le Psychological Bulletin a révélé que 80% à 95% des étudiants procrastinent régulièrement, notamment lorsqu’il s’agissait de terminer leurs devoirs.
Source : https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0899825619301757?via%3Dihub
Selon eux, il existe des distorsions cognitives majeures qui conduisent à la procrastination académique.
Les étudiant.es sont enclins à :
- Surestimer le temps qu’il leur reste pour effectuer des travaux
- Surestimez leur degré de motivation dans l’avenir
- Sous-estimer le temps que certaines tâches prendront à terminer
- Supposer à tort qu’ils doivent être dans le bon état d’esprit pour travailler sur un projet
Des problèmes psychologiques tels que la dépression et l’anxiété peuvent également contribuer à la procrastination. Pas évident :-(;
Pourquoi ?
Les personnes souffrant de dépression peuvent avoir du mal à se motiver et manquent d’énergie pour accomplir les tâches, notamment à temps.

Les sentiments d’impuissance et de manque d’énergie rendent difficile le début, le milieu et ou la fin, même d’une tâche simple.
La dépression peut aussi provoquer le doute de soi. Lorsque vous ne savez pas comment aborder un projet ou que vous ne vous sentez pas sûr de vos compétences, nous pouvons trouver plus aisé de le remettre au lendemain.
L’anxiété peut amener les gens à se concentrer sur les résultats négatifs potentiels plutôt que d’agir dans le moment présent. Rassurez-vous les articles de ce blog vous aideront à la dépasser !
Les procrastinateurs et procrastinatrices peuvent aussi être divisés en trois catégories principales :
- ceux et celles qui sont mus par l’anxiété,
- ceux et celles qui sont mus par l’apathie
- et ceux et celles qui sont mus par l’aventure :-).
Les personnes anxieuses ont tendance à reporter les tâches parce qu’elles ont peur du jugement ou du rejet.
Les personnes apathiques reportent souvent les tâches car elles manquent d’intérêt ou d’enthousiasme pour celle-ci.
Enfin, les personnes aventureuses reportent souvent les tâches car elles préfèrent explorer d’autres options et possibilités avant de se concentrer sur une seule chose. Peut-être les multi-potentiels…
Il y a également des formes nocives ou destructrices de procrastination telles que :
- la tricherie académique,
- l’addiction aux jeux vidéo ou encore
- la consommation excessive d’alcool ou tout autre substance ou comportement addictif.
Ces comportements peuvent avoir un impact négatif sur la vie personnelle et professionnelle des individus concernés.
Des recherches scientifiques menées par des psychologues et des chercheurs ont montré que la procrastination est liée :
- à une mauvaise gestion du temps : avoir un agenda, le consulter régulièrement et dégager des priorités évitera de se retrouver en retard. Anticiper est aussi une excellente chose.
- à une faible estime de soi et
- à un manque de motivation intrinsèque.
Le biais cognitif de la procrastination.
Nous, êtres-humains pouvons être davantage enclins par des récompenses immédiates que par des récompenses à long terme.
C’est pourquoi il est agréable sur le moment de procrastiner, mais délétère sur le long terme.
Rester sur son smartphone peut-être plus aisant que de commencer à réparer notre scooter par exemple.
Ou encore acheter une viennoiserie plutôt qu’un fruit.
Enfin, se taire plutôt que de dire quelque chose d’important à quelqu’un.
Comme le raconte : Bisin A, Hyndman K. Dans Préjugé, procrastination et délais dans une expérience sur le terrain . Jeux et comportement économique. 2020;119:339-357. doi:10.1016/j.geb.2019.11.010.

Les raisons que nous nous trouvons pour justifier notre procrastination :
- Ne pas savoir ce qu’il faut faire
- Ne pas savoir faire quelque chose
- Ne pas vouloir faire quelque chose
- Peu importe si cela se fait ou non
- Ne pas se soucier quand quelque chose est fait
- Ne pas se sentir d’humeur à le faire
- Avoir l’habitude d’attendre la dernière minute
- Croire que l’on travaille mieux sous pression
- Penser que l’on peut le finir à la dernière minute
- Manque d’initiative pour se lancer
- Oublier
- Blâmer sa maladie ou sa mauvaise santé
- Attendre le bon moment
- Le besoin de temps pour réfléchir à la tâche
- Retarder une tâche au profit d’une autre
Nous sommes doués pour nous trouver de bonnes excuses 🙂
Solutions pour diminuer la procrastination et augmenter sa capacité à accomplir :

Heureusement, il existe des moyens de surmonter la procrastination et de se remettre sur la bonne voie pour accomplir des tâches importantes. Ouf !
Une façon consiste à décomposer les grands projets en morceaux plus petits et plus gérables.
Cela vous aidera à rendre la tâche moins intimidante et vous permettra de rester concentré et motivé tout au long du processus.
Un autre conseil utile consiste à vous fixer des objectifs réalistes afin de ne pas vous sentir dépassé ou découragé si vous n’atteignez pas votre objectif tout de suite.
Enfin, essayez de vous récompenser sainement lorsque vous accomplissez quelque chose afin d’avoir une incitation à terminer votre travail à temps.
Exemples de récompenses :
- Appeler un ami
- Manger de bons sucres
- Regarder un bon contenu
- Chanter
- Faire du sport puis un sauna
- Nager puis se bronzer
- Aller dans un restaurant
- Faire une sieste, une hypnose, une méditation
- Un auto-massage
- Etc, soyons cré-actifs !
La procrastination peut être une habitude difficile à briser, mais avec de la persévérance et une nette conscience des avantages que vous avez à en tirer, il est possible de la surmonter et de se remettre sur la bonne voie avec vos objectifs et vos ambitions. Ayons confiance !
Cet article a été co-écrit avec chatGPT4.
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Outils pour aller plus loin
- Mon Guide Productivité Zen – Gratuit
- Types de procrastination : le guide complet
- Résumé de « J’arrête de tout remettre à demain »
- Perspective philosophique sur Encyclo-Philo
- Rejoindre le Club Accélération (Paris)
Sources
Voici quelques références scientifiques internationales et françaises sur la procrastination :
- Steel, P. (2007). The nature of procrastination: A meta-analytic and theoretical review of quintessential self-regulatory failure. Psychological Bulletin, 133(1), 65-94.
- Ferrari, J. R. (2010). Still procrastinating? The no-regrets guide to getting it done. John Wiley & Sons.
- Pychyl, T. A., Lee, J. M., Thibodeau, R., & Blunt, A. (2000). Five days of emotion: An experience sampling study of undergraduate students. Journal of Social Behavior & Personality, 15(3), 239-254.
- Gagné, M., Forest, J., Gilbert, M. H., Aubé, C., Morin, E., & Malorni, A. (2010). The motivation at work scale: Validation evidence in two languages. Educational and Psychological Measurement, 70(4), 628-646.
- Lacroix, G. L., & Bélanger, J. J. (2016). Procrastination as a self-regulation failure: The role of impulsivity and intrusive thoughts. Personality and Individual Differences, 101, 435-439.
- Gröpel, P., & Steel, P. (2008). A mega-trial investigation of goal setting, interest enhancement, and energy on procrastination. Personality and Individual Differences, 45(5), 406-411.
- Schouwenburg, H. C. (2004). Procrastination in academic settings: Introduction. European Journal of Personality, 18(S1), 3-13.
Et un petit bonus vidéo pour finir 🙂 : n’hésitez-pas à poser vos questions !
3 réflexions sur “Qu’est-ce que la procrastination ?”
Ping : Comment Valérie Sauvage aide ses client.es à vaincre la procrastination ?
Bonjour Xavier, merci pour cet article très intéressant et éclairant sur la procrastination ! J’ai particulièrement apprécié vos explications autour des mécanismes de procrastination et les traits de personnalité associés (sans oublier les références scientifiques, beau boulot !) avant de « passer aux solutions » 😉
En tant qu’auteur de ‘Pépites de Bonheur’, je constate en effet combien cette tendance peut impacter l’estime de soi et inversement l’impact de l’estime de soi sur la procrastination.
Merci Lauren.
Cordialement.